Littérature | Le 22 octobre 2022, par Sambuc éditeur. Temps de lecture : six minutes.
littérature & sciences humaines
Littérature | Le 22 octobre 2022, par Sambuc éditeur. Temps de lecture : six minutes.
Écrivain et poète français, xixe siècle
Né en 1811 à Tarbes, Théophile Gautier fut le plus ardent défenseur du romantisme dès la création d’Hernani, par Victor Hugo, en 1830. Ami de Gérard de Nerval, critique d’art et auteur de nombreuses chroniques, il voyage beaucoup, en Europe (Belgique et en Hollande, Espagne, Italie) ainsi qu’au Moyen-Orient et en Russie. La parution de son recueil de poésies Émaux et camés, en 1852, le consacre comme poète et précurseur des Parnassiens ; Charles Baudelaire lui dédiera ses Fleurs du Mal en 1857. Il meurt à Neuilly-sur-Seine en 1872.
1811. — Théophile Gautier naît le 30 août à Tarbes en 1811. Il est le fils de Jean-Pierre Gautier, qui exerce le métier de fonctionnaire, et d’Antoinette-Adelaïde Cocard. La famille s’établit à paris trois ans après sa naissance, en 1814, dans le quartier du Marais.
1829. — Après des études au collège Charlemagne où il est le condisciple de Gérard de Nerval, le jeune Gautier se destine à une carrière de peintre ; sa rencontre décisive avec Victor Hugo, le 27 juin 1829, l’oriente vers la littérature.
1830. — Le 25 février 1830, Théophile Gautier participe à la première représentation de l’Hernani de Victor Hugo, vêtu d’un gilet rouge qui deviendra célèbre. La même année, Gautier fait publier son premier recueil de vers, Poésies, grâce au financement de son père ; l’opuscule passe inaperçu. Vers la fin de l’année, il commence à assister aux rencontres du Petit-Cénacle, groupe d’artistes et d’écrivains qui se réunissait dans l’atelier du sculpteur Jehan Duseigneur.
1831. — Gautier publie son premier conte fantastique, « La Cafetière », dans le Cabinet de lecture du 4 mai 1831.
1836. — Publication d’un premier article dans La Presse, un journal dirigé par Émile de Girardin pour lequel il travaillera jusqu’en 1855. Au cours de la même année, à la demande de Balzac et de Jules Sandeau, il écrit des nouvelles et rédige des critiques d’art pour le journal La Chronique de Paris, avec d’autres membres du Petit-Cénacle. Au mois de juillet, il part en voyage avec Nerval pour la Belgique et la Hollande.
1840. — Le 5 mai, il part réaliser une traversée des Pyrénées vers l’Espagne en compagnie du photographe Eugène Piot. De retour en France au mois d’octobre.
1844. — En 1844, Théophile Gautier fonde avec le médecin Jacques Joseph Moreau (1804–1884) le fameux club des Hashischins, voué à l’étude des effets psychologiques du cannabis, en particulier sur l’activité artistique.
1845. — Voyage en Algérie.
1850. — Voyage en Italie.
1852. — Parution le 17 juillet du recueil Émaux et Camées[i], une œuvre qu’il continue d’enrichir jusqu’à sa mort en 1872, et qui fait de son auteur le chef de file d’une nouvelle école poétique, précurseure des Parnassiens : celle de « L’Art pour l’art », et de la recherche du beau hors de toute considération d’utilité. Gautier est alors à Constantinople, pour un voyage où il traverse la Grèce et la Turquie.
1855. — Quitte la Rédaction du journal [i]La Presse et entre au Moniteur universel.
1856. — Première candidature, malheureuse, à l’Académie française.
1857. — Article sur l’exposition photographique de Paris publié dans la revue L’Artiste du 8 mars 1857, où Gautier expose ses idées sur l’invention récente de la photographie.
1858. — Voyage en Russie, dont il rentre au printemps de l’année suivante.
1862. — Élection à la présidence de la Société nationale des beaux-arts. Gautier y est entouré d’un comité composé des artistes Eugène Delacroix, Pierre Puvis de Chavannes, Édouard Manet, Albert-Ernest Carrier-Belleuse et Gustave Doré.
1868. — Troisième présentation à l’Académie, au fauteuil de Ponsard. Il se présentera une dernière fois l’année suivante, toujours sans succès. Est nommé bibliothécaire de la princesse Mathilde, ce qui lui assure un revenu.
1872. — Mort de l’écrivain, le 23 octobre 1872 à Paris.
Sambuc éditeur
Ouvrage à découvrir : La Morte amoureuse, par Théophile Gautier (Éditions Sambuc)
Entités nommées fréquentes : Gautier, Théophile Gautier.
Politique et institutions | Le 14 novembre 2024, par Urbanitas.fr.
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