Arts | Le 15 avril 2023, par Sambuc éditeur. Temps de lecture : cinq minutes.
littérature & sciences humaines
Arts | Le 15 avril 2023, par Sambuc éditeur. Temps de lecture : cinq minutes.
Orfèvre et verrier français, xixe-xxe siècles
D’abord créateur de bijoux Art nouveau, au terme d’une riche formation qui lui fait aborder de nombreux métiers d’art — dessin, modelage, gravure, joaillerie... — René Lalique (1860-1945) se tourne résolument vers l’art verrier au début des années 1900, et s’oriente vers des créations architecturales qui jouent de toute la palette du matériau : fontaines lumineuses, portes, panneaux muraux, etc. Il fonde la maison qui porte son nom, restée indépendante jusqu’au début des années 1990.
René Lalique est né le 6 avril 1860 à Aÿ-Champagne, dans le département de la Marne. Il passe son enfance entre Paris et la Marne, et étudie à partir de 1872 au lycée Turgot (IIIe arrondissement).
Entré en apprentissage chez le bijoutier Art nouveau Louis Aucoc (1850-1932) peu après le décès de son père (1876), il s’initie aux techniques de la joaillerie. Il suit également les cours du soir à l’école des Arts décoratifs. Entre 1878 et 1880, il poursuit sa formation au Sydenham Art College de Londres, puis apprend le modelage et la gravure à l’eau-forte de retour à Paris. Il commence à cette époque à dessiner des bijoux. Reprenant l’atelier du joaillier Jules Destape en 1885, il devient créateur de bijoux dans le style Art nouveau. Ses conceptions en joaillerie s’inspirent de formes naturelles (motifs floraux et d’insectes) ou sont marquées par l’asymétrie, et donnent une importance égale au sertissage en métaux précieux et aux gemmes, perles rares et émaux. Il conçoit également des bijoux fantaisie (pendentifs et broches).
À partir du début des années 1890, Lalique ouvre un atelier de verrerie à Paris et introduit de plus en plus cette matière dans ses réalisations, replaçant les gemmes par des formes modelées en pâte de verre. Dans les premières années du xxe siècle, il se tourne peu à peu exclusivement vers ce matériau.
En 1908, il livre au parfumeur François Coty ses premières créations de flacons de parfum. À côté d’une production d’objets du quotidien (vases, luminaires, vaisselle) ou décoratifs, Lalique développe des pièces de grandes dimensions associées à l’architecture, comme ses fontaines réalisées en verre moulé (Expositions de Paris, 1925 et 1937), la décoration d’une chapelle funéraire à La Havane (Cuba), ou les portes à bas-reliefs de la résidence du prince Asaka (actuel Musée d’Art métropolitain Teien) à Tokyo.
René Lalique meurt le 1er mai 1945 à Paris (VIIIe arrondissement), à l’âge de 85 ans. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise.
Son travail imaginatif se caractérise par une grande qualité d’exécution. Il a eu un impact majeur sur l’industrie artistique française de ces dernières années.
Grand innovateur, il introduit dans ses œuvres des matériaux inusuels, comme la corne ou l’émail, et contribue à la réinvention de l’art joaillier comme un « art total », au travers duquel il se voue à renouveler la gamme de la parure féminine.
Ses créations en verre adoptent souvent des motifs « givrées » par l’usage du verre dépoli.
La maison Lalique poursuit son activité après la mort de son fondateur, abordant l’univers du cristal sous la conduite de son fils, Marc Lalique, puis la création de parfums, la maroquinerie et le textile avec Marie-Claude Lalique.
Sambuc éditeur
Ressource : Œuvres de Lalique sur le site du musée d’Orsay (musee-orsay.fr)
Ressource : Œuvres de Lalique sur le site du Nationalmuseum de Suède (collection.nationalmuseum.se)
Ressource : Liste d’ouvrages dans le Catalogue collectif des Bibliothèques des Musées nationaux (auroch.culture.fr)
Entités nommées fréquentes : Art, Lalique, Paris.
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