Sciences humaines | Le 15 décembre 2024, par Raphaël Deuff. Temps de lecture : six minutes.
littérature & sciences humaines
Sciences humaines | Le 15 décembre 2024, par Raphaël Deuff. Temps de lecture : six minutes.
Langue vivante minoritaire
Le rimatara (reo rimatara) est une langue minoritaire parlée en France qui appartient aux langues austronésiennes. Elle est parlée en Polynésie française.
Le rimatara (reo rimatara) est une langue vivante minoritaire usitée en Polynésie française. En France, la langue est utilisée par quelque quelques centaines de locuteurs. C’est la langue traditionnelle des Polynésiens de Rimatara.
La langue rimatara appartient au groupe des langues des îles Australes , au sein de la famille des langues austronésiennes. Historiquement, cette langue prend forme dans la région de la Polynésie française.
La langue rimatara est exclusivement de tradition orale. La littérature rimatara est formée de recueils d’ethnotextes.
Parmi les principaux auteurs de la littérature linguistique et anthropologique sur le rimatara, on peut citer l’archéologue et linguiste Pierre Vérin (1934-2010) – L’ancienne civilisation de Rurutu, publié en 1969. Les linguistes du CNRS Jean-Michel Charpentier (1943-2014) et Alexandre François (né en 1972) ont par ailleurs fait paraître un Atlas linguistique de Polynésie française (2015).
Sur décision de l’assemblée de la Polynésie française, la langue tahitienne peut être remplacée dans certaines écoles ou établissements par l’une des autres langues polynésiennes.
Loi organique no 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d’autonomie de la Polynésie française, art. 57, al. 5.
La Constitution de 1958 dispose, en France, du français comme « langue de la République » (art. 2 modifié par la loi constitutionnelle du 25 juin 1992), ce qui prescrit l’utilisation de la langue française dans la sphère publique et comme langue d’enseignement. Néanmoins, cet usage de langues minoritaires comme la langue rimatara dans la sphère publique n’est pas prohibé, d’autant que leur importance comme patrimoine immatériel est reconnue par l’article 75-1 de la même Constitution depuis 2008.
Actuellement, l’enseignement du rimatara est légiféré grâce à la loi organique du 27 février 2004. Au reste, depuis 1996, un dispositif normatif spécifique permet au rimatara d’être enseigné dans le primaire et le secondaire et de faire l’objet d’une épreuve facultative au baccalauréat. Par ailleurs, ce sont le Code de l’éducation (art. L. 121-1, L. 121-3, L. 123-6, L. 312-10 et L. 312-11), le Code rural (L. 811-5, L. 813-2 et R. 811-129) et le Code de la consommation (L. 121-33) qui disposent de l’enseignement de la langue rimatara en tant que langue régionale de France.
Son usage dans la presse, les émissions et dans la sphère publique est encadré au sein de la loi du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française, dite loi Toubon, ainsi que la loi no 2000-1207 du 13 décembre 2000.
Au nombre des institutions qui promeuvent actuellement le rimatara, son enseignement et sa pratique, se trouve la Direction de la culture et du patrimoine de la Circonscription des îles Australes (CAU).
Raphaël Deuff
Nom français : rimatara
Autonyme : reo rimatara
Nom anglais : Rimatara (Raivavae, Rimatara, Rurutu, Tubuai, Tubuai-Rurutu)
Statut : langue vivante minoritaire
Territoires d’implantation : Polynésie française
Famille linguistique : langues austronésiennes
Notices d’autorité et bibliographiques : rima1237 (Glottolog.org), aut (ISO 639-3). Parent : aust1304 (Glottolog.org)
Portail : Direction de la culture et du patrimoine de la Circonscription des îles Australes (CAU) (service-public.pf)
Ressource : Rimatara – aut (iso639-3.sil.org)
Ressource : Rimatara – rima1237 (glottolog.org)
Ressource : Austral – aust1304 (glottolog.org)
Ressource : OLAC resources in and about the Austral language (language-archives.org)
Ressources bibliographiques
Bernard Cerquiglini, Les Langues de France. Rapport au ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie et à la ministre de la Culture et de la Communication, 1er avril 1999. Lire en ligne (vie-publique.fr).
Christos Clairis, Denis Costaouec et Jean-Baptiste Coyos (dir.), Langues et cultures régionales de France, Paris, L’Harmattan, 2000.
Henri Giordan (dir.), Les minorités en Europe. Droits linguistiques et droits de l’homme, Paris, Kimé, 1992. Compte-rendu en ligne (persee.fr).
Henri Giordan, Démocratie culturelle et droit à la différence. Rapport présenté à Jack Lang, ministre de la Culture, Paris, La Documentation française, 1982. Notice en ligne (catalogue.bnf.fr).
Henri Giordan et al., « Les langues de France », Tribune internationale des langues vivantes, Paris, 2000.
Wolfgang Jenniges (éd.), Select Bibliography on minority languages in the European Union / Bibliographie sélective des langues minoritaires de l’Union européenne, Bruxelles, Bureau européen pour les langues moins répandues, 1997. Notice en ligne (europeansources.info).
Benoît Paumier et al., Redéfinir une politique publique en faveur des langues régionales et de la pluralité linguistique interne, rapport présenté à la ministre de la Culture et de la Communication, 17 juillet 2013. Lire en ligne (vie-publique.fr).
Bernard Poignant, Langues et cultures régionales. Rapport au Premier ministre, Paris, La Documentation française, 1998. Lire en ligne (vie-publique.fr).
Jean Sibille, Les Langues régionales, Paris, Flammarion, coll. « Dominos », 2000.
Geneviève Vermès (dir.), Vingt-cinq communautés linguistiques de la France (2 vol.), Paris, L’Harmattan, 1988. Compte-rendu en ligne (persee.fr).
Texte de référence : Constitution du 4 octobre 1958 (legifrance.gouv.fr), art. 2 et 75-1
Enseignement
Texte de référence : Code de l’éducation (legifrance.gouv.fr), art. L. 121-1, L. 121-3, L. 123-6, L. 312-10 et L. 312-11, ainsi que L. 256-1
Texte de référence : Code rural (legifrance.gouv.fr), art. L. 811-5, L. 813-2 et R. 811-129
Texte de référence : Code de la consommation (legifrance.gouv.fr), art. L. 121-33
Texte de référence : Loi no 2004-192 organique du 27 février 2004 (legifrance.gouv.fr), art. 57
Médias et sphère publique
Texte de référence : Loi no 94-665 du 4 août 1994 relative à l’emploi de la langue française (legifrance.gouv.fr), dite « loi Toubon »
Texte de référence : Loi 2000-1207 du 13 décembre 2000 d’orientation pour l’outre-mer (legifrance.gouv.fr), art. 34
Entités nommées fréquentes : Polynésie, France, Code, Australes, Rimatara, Paris, Giordan, Culture, Constitution, Loi.
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Le saramaka (saamaka) est une langue régionale des régions françaises. Elle est parlée en Guyane.
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