Nature et biologie | Le 24 mars 2025, par André Roussainville. Temps de lecture : cinq minutes.
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Nature et biologie | Le 24 mars 2025, par André Roussainville. Temps de lecture : cinq minutes.
Cryosphère et changement climatique
Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), toutes les régions glaciaires de la planète ont enregistré une perte de masse nette en 2024, pour la troisième année consécutive. Cette situation alarmante met en péril l’approvisionnement en eau de centaines de millions de personnes.
L’Organisation météorologique mondiale (OMM) a publié ce vendredi 21 mars 2025, à l’occasion de la première Journée mondiale des glaciers, un rapport alarmant sur l’état de la cryosphère. Pour la troisième année consécutive, l’ensemble des 19 régions glaciaires de la planète ont enregistré une perte de masse nette.
En 2024, les glaciers ont perdu dans leur ensemble 450 milliards de tonnes, selon les nouvelles données du Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS). Il s’agit de la quatrième année la plus défavorable depuis le début des relevés, après une année 2023 particulièrement catastrophique.
Si la perte de masse a été relativement modérée dans certaines régions comme l’Arctique canadien ou les glaciers périphériques du Groenland, les formations glaciaires de Scandinavie, du Svalbard et d’Asie du Nord ont connu leur pire année jamais enregistrée.
Celeste Saulo, secrétaire générale de l’OMM, a souligné avec gravité que « la préservation des glaciers n’est pas seulement une nécessité environnementale, économique et sociétale. C’est une question de survie ». Elle a également précisé que « entre 2022 et 2024, nous avons assisté à la plus grande perte de glaciers jamais enregistrée sur trois ans ».
Depuis le début des relevés en 1975, les glaciers (à l’exception des calottes glaciaires continentales du Groenland et de l’Antarctique) ont perdu plus de 9 000 milliards de tonnes, soit l’équivalent d’un bloc de glace de la taille de l’Allemagne et d’une épaisseur de 25 mètres, selon Michael Zemp, directeur du WGMS.
Au rythme actuel, de nombreux glaciers d’Amérique du Nord, d’Europe et des tropiques ne survivront pas au XXIe siècle. Cette situation menace directement l’approvisionnement en eau de centaines de millions de personnes qui dépendent de ces « châteaux d’eau » naturels.
Pour l’ONU, la seule réponse possible est la lutte contre le réchauffement climatique, en réduisant les émissions de gaz à effet de serre. Stefan Uhlenbrook, directeur du département Eau et Cryosphère à l’OMM, a rappelé qu’« ignorer le problème n’aidera pas à trouver une solution ».
Pour cette première Journée mondiale des glaciers, c’est le glacier américain « South Cascade » qui a été nommé « glacier de l’année » par le WGMS. Surveillé depuis 1952, il symbolise à la fois la beauté de ces formations et l’engagement des scientifiques qui étudient leurs transformations depuis des décennies.
André Roussainville
Organisation météorologique mondiale (OMM), Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS), cryosphère, réchauffement climatique, glaciers, ressources en eau, Journée mondiale des glaciers, gaz à effet de serre.
Entités nommées fréquentes : OMM, WGMS, Journée.
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