Dans le cadre des Nuits de la Lecture 2021, les éditions Sambuc ont proposé, du 21 au 24 janvier, de (re)découvrir chaque soir un grand texte classique, à travers un extrait inattendu, présenté et publié sur le site des éditions (www.sambuc-editeur.fr). Une opération baptisée « Curieux classiques », appelée à se renouveler l’an prochain.
Suivant une progression chronologique, de l’antiquité à nos jours, le premier extrait publié était tiré de l’Odyssée : la scène, au XIIIe chant, présente le retour longtemps ajourné d’Ulysse, s’éveillant sur Ithaque, que le héros prend d’abord pour une terre étrangère. La traduction est due à Édouard Sommer, et une biographie du traducteur accompagne le texte.
Lire : « Un rivage qu’on ne reconnaît pas : le retour d’Ulysse »
Écrit au XVIIIe siècle, le deuxième extrait portait sur un thème précurseur : la libération de la Femme. Dans la pièce La Colonie, Marivaux, à travers une langue déjà moderne, expose une réflexion mêlant la question de l’égalité des sexes à celle de l’amour, du couple, du pouvoir… Une notice sur Marivaux est également jointe à l’extrait, qui comprend les scènes IV et V de la pièce.
Lire : « Amour et pouvoir des femmes : l’émancipation féminine par Marivaux »
Le troisième extrait invitait à relire un texte canonique : Les Misérables, le grand roman social de Victor Hugo, est une œuvre entremêlée de réflexions sur des thèmes divers, de l’économie à… l’écologie. Le deuxième livre du tome V, en écho aux aventures des protagonistes, s’ouvre ainsi sur une histoire des égouts : en quelques chapitres, l’écrivain retrace l’évolution de ces lieux abandonnés et honnis. En mettant en avant l’importance du fumier pour l’agriculture, il prévoit déjà l’importance des cycles naturels dans la production agricole : un véritable pamphlet écologique avant l’heure. Le texte de Hugo est accompagné de notes explicatives.
Lire : « “L’or fumier” : un pamphlet écologique par Victor Hugo »
Le dernier extrait, publié le 24 janvier, proposait de faire découvrir ou redécouvrir au lecteur l’œuvre d’une grande romancière italienne, prix Nobel de littérature en 1926 : Grazia Deledda. Marqués par l’œuvre de Gabriele d’Annunzio, les romans de Deledda mettent en scène une civilisation rurale italienne en crise, au début du siècle dernier, entre la décadence des mœurs anciennes et l’apparition d’un monde moderne. Le texte présenté est extrait du premier chapitre de Roseaux dans le vent, paru en 1913.
Lire : « L’Italie décadente et fantastique : “Roseaux dans le vent” de Grazia Deledda »
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