Revue littéraire L’Eau-forte no7
Corps & âme
Des corps en lutte
Gravure de Marcantonio Raimondi. Deux encres originales d’Israfil Dough. Ouvrage collectif. Revue littéraire L’Eau-forte.
64 pages, 137×210 mm.
juillet 2019 | 9782491181017
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L’âme, psychê, était dans la langue grecque un souffle qui caractérisait la vie, l’esprit animant le corps. Pourtant, le rapport du corps à l’âme, dès les Grecs, a été pensé sur le mode d’un conflit : entre pulsion et raison, entre passion et choix de vie. Le corps est-il le « tombeau de l’âme » ? Ou bien le lieu d’un jeu de l’être à l’univers ?
Karine Josse évoque dans un long article l’affaire des « Diables de Loudun » (xviie siècle), selon une trame qui nous conduit de la chasse aux sorcières du moyen-âge à « l’hystérie » moderne du Pr. Charcot.
La passion du xviiie siècle pour le phénomène des « enfants sauvages » est l’occasion de publier un témoignage d’époque, sur le cas de Marie-Angélique Le Blanc, précédé d’un essai d’Israfil Dough sur le néolithique et la domestication de la nature, autour des réflexions anthropologiques d’Haudricourt : est-ce l’âme qui domestique le corps, ou bien le « corps » social qui contraint la part sauvage de l’homme ?
Dans le jeu entre corps et âme, le traité des Passion de l’âme de René Descartes est une œuvre centrale: cinq articles du Traité (§ 91-95) sont commentés par Israfil Dough.
Le poète Bruno Berchoud (prix Jean Follain 2010 pour Une ombre au tableau) propose dans ce numéro trois poèmes sur le lapsus et les jeux de langue.