Stendhal
Les Tombeaux de Corneto
Essai sur les tombeaux étrusques de Corneto (Tarquinia). Édition avec dossier. Coll. « Édisolum ».
36 pages, 185×130 mm.
juillet 2017 | 9782491181383
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Récit des fouilles archéologiques des tombes étrusques au xixe siècle, ce texte posthume de Stendhal offre une réflexion autour de la curiosité, du voyage, et de la passion pour le passé antique.
Au début du xixe siècle, l’Europe découvre les nécropoles du peuple Étrusque, enfouies sous la terre des champs et du littoral italien : peints sur leurs parois de scènes de chasse, d’amour ou de banquet, ces tombeaux renferment aussi quantité de vases et de vestiges, par lesquels l’art étrusque est aujourd’hui connu.
L’archéologie d’alors, héritière de la passion des érudits pour le vestige et l’antiquité, est à l’initiative d’amateurs éclairés, qui font fouiller le sol pour en exhumer de nouveaux vestiges, recueillant des indices sur les peuples anciens, mais avant tout avides de « belles pièces » destinés à enrichir une collection.
À travers le récit de ces expéditions enthousiastes, souvent peu scientifiques, Stendhal livre une réflexion sur le thème de la curiosité et du voyage. Il restitue en même temps l’atmosphère charmante de la découverte des antiques tombeaux étrusques, et interroge le sens de l’investigation chez l’homme : une recherche moins rationnelle que guidée par l’appât du gain, ou la curiosité, véritable libido sciendi.
Comme les tombeaux étrusques sont de petites caves soigneusement recouvertes de trois ou quatre pieds de terre, rien ne parait à l’extérieur ; il faut aller à la découverte. À cet effet, M. Bucci fit creuser tout au travers de la plaine des fossés fort étroits, de six pieds de profondeur, et qui avaient quelquefois quatre ou cinq cents pas de long. Si, sur cent tombeaux que l’on rencontre, on en trouve un seul qui n’ait pas été dévalisé anciennement, la spéculation est excellente.
Ce texte de Stendhal fut publié la première fois par le peintre Romain Colomb, exécuteur testamentaire de l’écrivain, en 1853.