Aristote
De quelques effets de sympathie
Problemata physica, VIII.
Texte traduit du grec par Jules Barthélemy-Saint-Hilaire. Notes sur le texte. Coll. « Édisolum ».
24 pages, 180×120 mm.
août 2017 | 9782491181413
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Par une sorte de mimétisme, celui qui baille provoque le bâillement autour de lui ; de même, nous partageons la douleur de celui qui se brûle ou se coupe. Aristote se penche sur ces phénomènes curieux d’imitation prenant source dans la physiologie et le corps.
Somme curieuse, les Problemata physica rassemblent de courts chapitres autour d’une question d’histoire naturelle, d’éthique ou de médecine ; c’est notamment à ce recueil qu’appartient la célèbre méditation attribuée à Aristote à propos de la mélancolie, « L’Homme de génie et la mélancolie » (ch. xxx). Le chapitre viii interroge la sympatheia, ou contagion : par une sorte de mimétisme, celui qui baille provoque le bâillement autour de lui ; de même, nous partageons la douleur de celui qui se brûle ou se coupe. Mais les réponses d’Aristote ou de l’école péripatéticienne, tantôt justes, tantôt naïves, importent moins que l’interrogation qui les soulève : celle d’une mimesis à l’œuvre chez les êtres animés, par laquelle une émotion ou une sensation se transporte d’un individu à l’autre.